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Revue culturelle : Arpenter le paysage de Martin de la Soudière [compte-rendu de lecture par Fiona Marchou]

Dernière mise à jour : 19 avr.




Éditions Anamosa - CR par Fiona Marchou



Qu’est-ce que le paysage selon vous ? À quel moment prenons nous conscience des paysages qui nous entourent ? Qui fabrique cette notion de paysage ?


C’est à toutes ces questions que répond ce livre. Martin de la Soudière est un ethnologue spécialiste du monde rural, professeur à l’École nationale supérieure du Paysage de Versailles-Marseille, et il introduit cet ouvrage en évoquant ses souvenirs d’enfance dans les Pyrénées. Ou comment notre mémoire joue sur la perception d’un lieu. Découpé en plusieurs chapitres, ce livre évoque différents types de paysage, la manière dont on entre à l’intérieur (quel véhicule notamment), et les émotions que nous procurent (ou non) ces rencontres géographiques.


ARPENTER


C’est à la fois un essai, un récit, un poème dédié au(x) paysage(s), au(x) lieu(x). Analyse poussée sur ceux qui font vivre cette notion, qu’ils soient cyclistes, auteur·rices, géologues, paysagistes. Simplifions en les nommant les arpenteurs. C’est loin d’être un ouvrage scientifique, théorique, les sentiments y ont tous leurs places, le subjectif est inhérent à cette prose, mais nous en ressortons grandis, ayant appris tout de même des choses. C’est en vrac, il n’y a aucune logique géographique. C’est parfois des extraits de romans, comme ceux de Passoa ou des références à des paysages imaginés. C’est un labyrinthe poétique, où Martin de la Soudière nous cueille pour nous emporter à travers chemin. 


EXPLORER


Cette lecture nous emmène, elle nous porte au gré des tournants, elle nous fait découvrir une autre manière d’explorer le monde. On y apprend les regards très différents que portaient ou portent les femmes et les hommes qui ont parlé ou parlent de ce sujet.


J’ai remarqué, qu’il y avait une très grande place dévolue à la campagne, à la montagne, que cela soit les Pyrénées, le Massif Central, le Perche ou les Ardennes. Cependant, il y a peu de mention des littoraux…

En bref, nous, en tant que lecteur, arpentons ce livre à la recherche de nos propres paysages, de nos souvenirs et au passage, nous faisons le plein de bonnes références littéraires et scientifiques (coucou Gracq, Sansot, Perec). Mon seul regret est qu’il n’y ait pas plus de femmes citées. En tout cas ce fut une véritable découverte, tant que l’homme derrière ces phrases, que cette maison d’édition qui nous offre une publication de qualité.





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